menu

Ils ont la parole
Témoignages

Marc Bourquin

Financeur

Philosophiquement, on s’inscrit dans l’idée de la personne en situation de handicap psychique actrice de son propre accompagnement.

Marc Bourquin, Directeur du pôle « Médico-social » de l’ARS Ile-de-France

 

« Philosophiquement, on s’inscrit dans l’idée de la personne en situation de handicap psychique actrice de son propre accompagnement. En cela c’est très moderne. C’est un des moyens de désinstitutionalisation intelligent pour les personnes en situation de handicap psychique ou les personnes cérébro-lésées*, qui permet une passerelle à la sortie de séjours en milieu hospitalier.

 

Un GEM est un outil souple, une structure légère, qui propose des activités, des sorties, des visites, des séjours ou tout simplement des repas pris ensemble. Le lien est créé par le simple fait de se réunir.

Les GEM intéressent également l’ARS, car nous avons de bonnes raisons de penser qu’ils évitent des hospitalisations psychiatriques. Des études en cours, permettront de chiffrer cela et de déployer ces structures. Même si l’offre actuelle en Ile-de-France est significative (54 GEM), elle est toutefois insuffisante.

Le GEM étant une structure souple, il est nécessaire d’être vigilent et pouvoir être attentifs à des indicateurs comme une sous-activité chronique ou le recrutement et la formation des professionnels. Pour l’animateur, travailler dans un GEM peut s’apparenter à un travail sans filet. Il a un rôle à jouer, avec les adhérents sur l’autorégulation du groupe. Le parrainage d’associations ou de fondations expertes du secteur est très important pour assurer le fonctionnement de ces GEM et le soutien, la motivation et la formation des animateurs.

Je pense qu’il est également important que nous travaillions sur un cahier des charges plus précis en matière d’indicateurs afin d’avoir des évaluations plus fiables.

Quant à l’avenir des GEM, je pense que le format existant peut être optimisé et que l’on peut envisager de créer un autre type de GEM qui en plus de la dimension de lien social pourrait également permettre une passerelle vers l’activité professionnelle.

Pour conclure, je pense qu’il faut se poser, sur chaque territoire, la question des besoins en matière de handicaps psychiques et de la coordination des dispositifs d’accompagnement parmi lesquels les GEM ont toute leur place

 

*8 des 54 GEM d’Ile-de-France sont consacrés aux cérébro-lésés

Partager ce témoignage sur les réseaux sociaux :

Facebook Twitter