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Ils ont la parole
Témoignages

Jean-Luc Swal

Aide Médico-Psychologique

Les moments les plus enrichissants dans mon travail sont ceux où je vois les résidents sourire et exprimer leur bonheur, même à travers de petits gestes.

Jean-Luc Swal a 60 ans. Depuis 28 ans, il consacre sa vie professionnelle à l’accompagnement des personnes en situation de handicap. Après une première carrière dans le secteur maritime, il s’est reconverti avec passion dans le domaine médico-social. Aujourd’hui, il occupe le poste d’aide médico-psychologique (AMP) au sein du Foyer «Le Temps des Amis», sous l’égide de la Fondation des Amis de l’Atelier.
Ce passionné des mots raconte avec humilité et clarté son cheminement, ses défis et sa vision d’un métier riche en apprentissages et en relations humaines.

 

Pouvez-vous vous présenter ?

Je travaille depuis septembre 1996 pour les Amis de l’Atelier, plus précisément au sein du foyer «Le Temps des Amis». Je suis aide médico-psychologique (AMP), un métier qui a évolué et porte aujourd’hui le nom d’auxiliaire éducatif et social (AES). Depuis mes débuts, je n’ai jamais quitté ce foyer. J’y accompagne 25 résidents, répartis sur deux étages.

 

Qu’est-ce qui vous a donné envie de choisir ce métier ?

Très jeune, je savais que je voulais travailler dans le social. En 1992, j’ai intégré une structure associative à Paris, où j’ai vraiment découvert l’accompagnement des personnes en situation de handicap. On m’a alors proposé de suivre une formation en cours de carrière pour devenir AMP. Depuis, ce métier a toujours eu du sens pour moi.

 

Décrivez-nous votre métier en détail ?

Mon rôle consiste à accompagner des résidents aux profils variés : des personnes atteintes de troubles psychiques, ou présentant un retard intellectuel, souvent associés à des problèmes de mobilité ou des handicaps physiques.

 

À quoi ressemble une journée type dans votre métier ?

Une journée type commence par une réunion de transmission. Ensuite, je réalise des soins de nursing(1), comme l’aide à la toilette et l’habillement des résidents. La journée se poursuit avec des temps dédiés aux repas, à des sorties en ville ou à des activités variées comme la chorale et des ateliers créatifs.

 

Quels sont les moments les plus enrichissants dans votre travail ?

Les moments les plus enrichissants dans mon travail sont ceux où je vois les résidents sourire et exprimer leur bonheur, même à travers de petits gestes. Leur reconnaissance, parfois discrète, est une source de motivation profonde. Le travail d’écriture, que ce soit pour des comptes-rendus ou des projets personnalisés, représente un autre aspect que j’aime. Il s’agit de trouver les mots justes pour traduire des situations complexes tout en respectant la dignité de chaque résident. Ces défis quotidiens nourrissent mon engagement et renforcent ma conviction d’être à la bonne place.

 

En arrivant sur le terrain, qu’avez-vous appris que la formation ne pouvait pas vous enseigner ?

Le terrain m’a permis de développer des compétences comme le nursing, qui implique des soins quotidiens et personnalisés.

 

Y a-t-il une idée reçue sur ce métier que vous aimeriez corriger ?

Oui, beaucoup de gens sous-estiment les capacités des personnes en situation de handicap. Ils sont bien plus compétents qu’on ne l’imagine, à condition de leur offrir un accompagnement adapté.

 


Quelles qualités ou valeurs humaines sont essentielles pour ce métier ?

L’empathie est bien sûr fondamentale, mais elle doit s’accompagner d’une capacité d’adaptation pour ajuster son accompagnement à chaque individu. Une certaine force mentale est indispensable pour garder son calme et son recul face à des situations parfois imprévisibles ou délicates.

 


Quelles sont les évolutions possibles dans ce métier ?

Avec de l’expérience, il est tout à fait possible d’évoluer vers des postes tels que moniteur-éducateur ou éducateur spécialisé, avec les formations complémentaires.

 

Pourquoi recommanderiez-vous ce métier à un jeune en quête de sens et d’avenir ?

Je lui dirais que c’est un métier profondément humain, où l’on reçoit autant que l’on donne.


Mot de la fin : Si vous deviez résumer ce métier en une phrase inspirante, laquelle choisiriez-vous ?


« J’ai trouvé ma place comme dans le livre ”Être à sa place ” de Claire Marin » .

 

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