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Ils ont la parole
Témoignages

Guillaume Chocu

Artiste accompagné par la Plateforme Insertion & Hanploi

J’aime me mettre devant ma feuille et dessiner sans retouche, d’un seul trait, selon mon inspiration du moment

Guillaume Chocu, 26 ans est suivi par la Plateforme Insertion & Hanploi depuis janvier 2020. Rencontre avec un artiste autodidacte et passionné.

 

Pouvez-vous nous parler de vous, de votre parcours personnel et professionnel ?

Je suis né à Laval (53), puis j’ai déménagé en région parisienne avec ma mère en 2006, après la séparation de mes parents.
J’ai obtenu un Bac professionnel comptabilité, puis j’ai été durant 2 ans apprenti en cabinet d’expertise comptable. Ensuite, comme ma recherche d’emploi n’aboutissait pas, la Mission locale m’a conseillé de me réorienter et j’ai ainsi obtenu mon titre professionnel d’infographiste - metteur en page en 2019.
En parallèle, j’ai créé mon auto-entreprise pour mes activités artistiques (expositions et vente de dessins) en 2018.

 

Depuis quand connaissez-vous la Fondation des Amis de l’Atelier ?

Je connais la Fondation depuis janvier 2020. Mon Job Coach, Jérôme, m’accompagne dans ma recherche d’emploi et me soutient dans mon activité professionnelle. J’ai regardé récemment quelques offres d’emploi avec lui et créé mon profil sur Malt* pour trouver des missions d’infographiste en freelance. Il vient également à chacune de mes expositions.

 

D’où vient votre passion pour le dessin ?

J’ai commencé à dessiner au pastel gras en autodidacte en juillet 2013. À l’époque, c’est Béatrice, une amie de ma mère qui est professeure d’arts plastiques, qui m’a conseillé d’arrêter le coloriage et de me mettre à dessiner par moi-même.

 

Quels sont vos sujets de prédilection ?

Ce sont des souvenirs, des émotions que j’ai ressenties, des portraits de personnes de mon entourage dans un contexte particulier, ainsi que des objets familiers. Je dessine aussi les mois de l’année dans le cadre de mon projet de calendrier.

Pour mon premier projet de calendrier 2021, j’ai essayé de représenter chaque mois de l’année par une chose comme des parapluies pour les giboulées de mars ou un évènement, par exemple le feu d’artifice en juillet. Dans le calendrier 2022 que je suis en train de finir, je vais représenter les fêtes commerciales de chaque mois comme par exemple, la fête des mères ou Halloween.

 

Quelles sont, pour vous, les grandes étapes dans la réalisation d’un dessin au pastel gras ?

D’abord, je parle un peu avec quelqu’un du dessin que j’ai envie de faire ou du sujet que je veux représenter. Après, je vais chercher mon matériel : une feuille Canson® grand format et mes pastels gras. Ensuite, je ne réfléchis pas et je me mets directement à dessiner sans brouillon et je remplis ma feuille en 1 heure environ. Pour finir, je photographie mon dessin, je le fixe et je l’encadre.

 

Que vous apporte la pratique du pastel gras ?

Ce qui me plaît beaucoup, c’est que ça me détend. J’aime me mettre devant ma feuille et dessiner sans retouche, d’un seul trait, selon mon inspiration du moment. Ça me procure de la sérénité.

J’ai essayé la peinture acrylique sur toile mais il faut y revenir plusieurs fois pour faire plusieurs couches. Du coup, j’aime mieux le pastel gras car la peinture acrylique c’est un peu chronophage.

 

Exposez-vous vos dessins ?

Oui, j’expose depuis que j’ai créé mon entreprise d’artiste-auteur en février 2018. Je fais pas mal d’expositions, ça me permet de me faire connaître. J’ai exposé plusieurs fois à la Maison du Citoyen à Fontenay-sous-Bois.

J’ai fait deux fois l’exposition « Entrez, c’est ouvert », qui est un weekend Portes Ouvertes des ateliers d’artistes de la Ville de Fontenay-sous-Bois. J’ai aussi participé trois fois à Expo4art sous la Halle des Blancs Manteaux à Paris.

Et puis, j’ai fait des expositions en solo : une à la Galerie-Espace Le Marais en juin 2021 à Paris dans le 3e arrondissement et une autre en décembre 2021 à la Brasserie Le Select à Montparnasse.

Je participe en février prochain au salon Art Capital au Grand Palais. En mars prochain, mes dessins vont aussi être exposés au Théâtre des Sablons, à Neuilly-sur-Seine, pour l’exposition « Les couleurs du monde ». Cette exposition sera organisée par l’association Les Enfants du Mékong dans le but de récolter des fonds.

 

Vous avez écrit un livre sur vos dessins. Expliquez-nous cette démarche ? Que représente-t-il ?

J’ai écrit, mis en page, illustré et auto-édité un livre, « Séquences vives », qui est un recueil de 42 dessins et 40 textes autobiographiques sur le thème des souvenirs. En face de chaque dessin, j’ai écrit un texte qui raconte un autre souvenir que celui du dessin mais toujours en rapport avec le sujet initial. Ce sont des souvenirs de vacances, de loisirs… des bons moments vécus pendant mon enfance et mon adolescence, mais je parle aussi de mon parcours scolaire et de mes débuts dans la vie professionnelle.

 

Avez-vous d’autres projets ?

Marie Girault, critique d’art et cheffe de projet de l’association EgArt qui s’occupe d’art brut, m’a proposé d’animer des ateliers d’arts plastiques avec des groupes d’adolescents en situation de handicap ou de maladie mentale. Ça m’intéresserait, je serai leur animateur.

En fait, j’ai rencontré Marie Girault quand je suis devenu lauréat de l’appel à candidature de l’association EgArt. Elle est venue dans mon atelier d’artiste le 20 juillet 2020 pour me rencontrer. Je faisais parti des 14 artistes retenus sur 80 candidats pour être accompagné par l’association EgArt. Par ce biais, j’ai aussi vendu 3 dessins aux Fonds Art sans Exclusion. Mes 3 dessins vont circuler à l’international dans une exposition itinérante.

 

* Malt est une plateforme de mise en relation entre freelances et entreprises

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