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Témoignages

Christine Gufflet

Christine Gufflet est la maman de Ludovic, un adulte sociable et attachant. Il est résident au Foyer La Maison Heureuse et accompagné par le CAJ de Châtillon.

Un enfant comme Ludovic, quand il arrive dans votre vie, chamboule tout mais, c’est tellement riche.

Christine Gufflet est la maman de Ludovic, un adulte sociable et attachant. Il est résident au Foyer La Maison Heureuse et accompagné par le CAJ de Châtillon. Elle raconte le parcours de son fils : de son enfance à sa vie d'adulte épanoui.

 

Pouvez-vous nous présenter votre fils ?

Ludovic a 32 ans. C'est mon deuxième enfant, j'ai aussi une fille, qui a 2 ans de plus que lui. Dès la maternité, j'ai vu qu'il y avait un problème, le contact avec mon bébé était difficile. Je l'ai signalé mais on ne m'entendait pas. Pendant les premiers mois, j'ai donc essayé de le solliciter tout le temps. Avec son père, on a rapidement vu qu'il avait un strabisme mais, de nouveau, on nous a dit que c'était la forme de ses yeux et qu'il fallait laisser le temps faire. Tout à commencé à bouger lorsqu'un médecin de famille a remarqué son trouble visuel et nous a conseillé de le faire suivre. À ce moment-là, Ludovic avait 10 mois et c'était un bébé qui ne bougeait pas. Le jour où on lui a mis des Iunettes, il s'est mis à faire du quatre pattes. Il avait également des otites séreuses et n'entendait pas correctement. Finalement, il était comme dans un caisson où il ne percevait pas tout. En grandissant les troubles autistiques étaient de plus en plus présents.

 

Pouvez-vous me parler du parcours de votre fils ?

À la crèche, ils ont aussi détecté un retard moteur. Après un bilan, nous avons alors débuté une prise en charge avec une psychomotricienne. De bébé très fermé, il s'est épanoui et son visage a changé. Ensuite, il est entré à l'école maternelle classique mais, avec un profil comme le sien, qui ne rentre pas dans toutes les cases, c'était compliqué. Nous avons alors mis en place des séances d'orthophoniste, puis un suivi psychologique en primaire. C'est à ce moment-là que nous sommes sortis du système standard car, au bout d'un moment, ça ne fonctionne plus. Tout le monde était en souffrance : Ludovic, les instituteurs et nous aussi, parents. Nous avons finalement trouvé une Classe pour L'Inclusion Scolaire (CLIS), un super endroit. Il y avait des enfants de tous les âges, avec des handicaps différents. Ludovic y est resté 4 ans. On avait l'impression en arrivant dans cette classe qu'on pouvait enfin souffler.

Pour le collège, un établissement, même adapté, n'aurait pas été possible. Il est alors parti en hôpital de jour où il a eu un très bon encadrement. De 2007 à 2012, il est entré en Impro, avec, encore une fois, un super accompagnement. À sa sortie, nous avons vraiment remercié les équipes de lui avoir transmis autant de savoirs et lui avoir donné confiance en lui.

 

Quand avez-vous rencontré la Fondation des Amis de l’Atelier ?

En juin 2012, il a intégré le CAJ de Châtillon, de la Fondation. De là, il a su qu'il y avait une place au Foyer La Maison Heureuse. Il a donc déposé une candidature et a été retenu. Le Foyer lui a d'abord proposé un stage avant d'être intégré, en juin 2014. Depuis, il vit au Foyer La Maison Heureuse et va la journée au CAJ. Aujourd'hui, il est même en stage de professionnalisation où il fait deux jours à l'ESAT de Châtillon. Dernièrement, il a fait une demande pour travailler à mi-temps à l'ESAT.

 

En quoi consiste son accompagnement à la Fondation ?

Au Foyer, comme au CAJ, Ludovic a des référentes avec qui il peut échanger et qui l'accompagnent dans son projet. Si un évènement l'a perturbé au sein de la famille, je peux échanger rapidement avec les équipes pour qu'ils soient vigilants car ça peut avoir un impact sur son comportement. Il y a vraiment une bonne communication avec les établissements. Le Foyer propose de plus en plus de belles activités et l'accompagnement est vraiment bien pour les résidents.

 

Quelles sont les évolutions de Ludovic et quel avenir espérez-vous pour lui ?

Les évolutions de Ludovic au Foyer sont dans la continuité de ce qui avait été mis en place avant. Je vois qu'il est de plus en plus sûr de lui. ll acquiert des compétences. Il a cette volonté aussi de toujours progresser. Il travaille aussi son autonomie pour faire ses courses et gérer un petit budget. Comme je ne suis pas éternelle et son père non plus, j'aimerais qu'il puisse être autonome, avoir ses loisirs, sa vie, être le plus adapté possible au monde qui l'entoure et qu'il soit heureux autant qu'aujourd'hui.

 

Avez-vous un message à faire passer ?

Un enfant comme Ludovic, quand il arrive dans votre vie, chamboule tout mais, c'est tellement riche. Je n'imagine pas ma vie sans lui ! Il est tellement solaire et m'apporte énormément. Que les parents s'arment de courage et n'hésitent pas à sonner à toutes les portes dans ce parcours du combattant !

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